Société : l’électricité, le luxe des Tchadiens
Il ne me reste plus qu’une chose à faire : regagner ma chambre. Mais à l’intérieur, c’est l’asphyxie garantie sans électricité.
"Personne d’entre nous ne l'a cru. La nouvelle persistait. Cela nous semblait irréaliste. Nous étions presque tétanisés… La peur a pris le dessus sur notre réactivité de journaliste… Je crois avoir sonné les autres de regagner leur domicile.
Nous avons atterri à 14 h. Le soleil est au zénith à l’aéroport de Faya-Largeau. Dès notre descente de l’hélicoptère, un homme est venu nous chercher. Dans sa tenue militaire, je parviens à lire son grade. C’est le colonel de l’armée nationale.
"Bientôt deux heures que nous roulons. J’ai failli heurter ma tête contre celle de mon voisin... L’homme me regarde et me dit de bien m’agripper. Je m’accroche de toutes mes forces. Le bus ne roule quasiment plus. Il dandine, pivote, et avance à pas de caméléon."
Ce matin, un ami m’a posé cette question : "pourquoi nous sommes ainsi, nous, les hommes tchadiens ?". A son interrogation, j’ai tenté de répondre par ces arguments : la fierté, l’orgueil, l’ignorance… Peut-être que je me suis trompé, alors je vous relate son récit, espérant que vous auriez forcement de meilleures réponses que moi.